Mathilde court. Comme elle est une femme énergique, elle court vite. Mais, comme elle est aussi une femme coquette, elle porte des talons hauts… Ce qui la ralentit considérablement, en plus de faire ressembler son allure à celle d’un échassier.
Ce jour de septembre couvert et frais, slalomant entre les piétons qui ne s’écartent qu’en rechignant, et traversant les rues en prenant des risques qui feraient frémir un militaire blasé.
Je ne vais jamais y arriver ! songe-t-elle.
Quand la gestion immobilière vient perturber la vie de Mathilde
Mathilde a rendez-vous avec son banquier. Elle a perdu trois heures ce matin lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle avait besoin de l’attestation d’assurance de son locataire pour cet entretien… et qu’elle ne savait absolument plus où elle l’avait rangée !
Elle est pourtant méticuleuse, mais qui, avec ces – adorables, certes – enfants, un métier à temps plein et un mari allergique aux courses et autres obligations peu enthousiasmantes du fonctionnement familial, peut se targuer de ne jamais rien oublier ?
Mathilde n’est pas superwoman, après tout ! Elle a donc passé trois heures à fouiller de fond en comble dans ses classeurs et ses tiroirs pour remettre la main, enfin ! sur cette attestation d’assurance indispensable pour que son attaché de compte puisse l’aider à calculer ses impôts.
Gestion immobilière et délais bancaires : le calvaire de Mathilde
C’est donc hors d’haleine, échevelée et exaspérée que Mathilde pousse enfin la porte de son agence bancaire. Derrière son comptoir, la jeune fille de l’accueil la considère avec un zeste de commisération – pas de maquillage coulant ni de mèches à tous les vents pour elle ! – et la moutarde lui monte au nez.
L’hôtesse se contente de lui apprendre que son chargé de compte a une demi-heure de retard, et si elle veut bien patienter, là… Et elle lui désigne l’un des fauteuils en skaï que Mathilde déteste : les bas s’y filent à la moindre anicroche ou, si on a les jambes nues, on a le choix entre glisser ou coller à l’assise, selon les températures…
C’est donc l’esprit chagrin que Mathilde se résigne de mauvaise grâce à attendre… Tout ce temps perdu ! Ce temps si précieux, qu’elle aurait pu consacrer à ses – adorables – enfants ou à toute autre activité épanouissante !
Tandis qu’elle rumine, elle songe à ce studio qu’elle loue depuis plus d’un an, hérité de la mère de son – adorable – époux.
Oh, elle aurait bien tort de se plaindre de posséder un patrimoine parisien ! Mais la gestion locative est aussi complexe que chronophage, et une mauvaise expérience en agence immobilière l’a décidée, à contrecœur, à tout gérer seule… Las ! Mathilde n’en peut plus : entre les relances d’impayés à son locataire, l’établissement des quittances, toutes les normes à respecter, les croix à cocher pour ses déclarations d’impôts, les échéances diverses à respecter… C’est un vrai parcours du combattant !
Une Nouvelle Approche de la Gestion Immobilière pour Mathilde
C’est au milieu de ces pensées moroses que Mathilde repense à sa dernière conversation avec une amie, quelques jours plus tôt. Au milieu de confidences plus ou moins croustillantes, cette amie lui avait parlé d’une solution spécifique qui lui permettait de gérer ses biens immobiliers – elle loue trois appartements ! – en quelques clics, très simplement.
— C’est divin ! s’était-elle exclamée – cette amie a un style un peu précieux.
Je n’ai qu’à enregistrer toutes les données dans le système, et à intégrer tous les acteurs : banquier, locataires, copropriétaires, notaire... Je n’ai plus, ensuite, qu’à suivre les indications ! Tu as sous la main tous tes éléments financiers, tu envoies tes quittances d’un clic... et tu as un coffre-fort numérique avec tous les documents dont tu as besoin !
Et elle avait ajouté d’un air satisfait qui, sur le moment, avait un peu agacé Mathilde :
— La gestion immobilière, en fin de compte, ce n’est pas si compliqué !
En repensant à cette conversation, Mathilde voit la lumière. Pas celle – blafarde – des néons qui éclairent l’agence, mais celle au bout de son tunnel personnel d’obligations... Et si c’était là LA solution ?
Elle jette un regard à la pendule de l’agence : encore vingt minutes à se tortiller sur ce fauteuil en skaï qui semble animé d’une pulsion malveillante. Le cœur battant un peu plus vite, Mathilde sort son téléphone portable et se connecte au site vanté par son amie : OMEDOM.
Lorsque, vingt minutes plus tard, le jeune chargé de compte vient chercher sa cliente, excuse et sourire aux lèvres, il ne trouve qu’un fauteuil vide. Avec, sur l’assise dont un coin du skaï est abîmé, un minuscule bout de collant, unique témoin de celle qui est repartie... gérer sa location en quelques clics.
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